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Béthune- les 73e RI - 273e RI - le 6e RIT
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26 juin 2021

Adjudant René Wiard - 73e RI

Adjudant René Wiard

De la classe 1903, René Wiard quitte les mines le 6 novembre 1904 afin d’effectuer son service militaire.

Incorporé au 73e RI et excellent soldat, il est nommé caporal puis renvoyé dans ses foyers en 1906.

Garde-champêtre à Hénin-Liétard, René est mobilisé en tant que sergent et rejoint son régiment à Dinant le 22/8/1914.

Wiard René et son épouse 73e RI finale

Il est affecté à la 8e compagnie du 2e bataillon commandé par le chef de bataillon Pavans de Ceccaty.

Le 73e revient en France, engagé dans la bataille de Guise dans l’Aisne, la 8e compagnie défend le village de Cohartille.

Le 6 septembre, arrivée à Esternay dans la Marne, la compagnie est en 1ère ligne dans le bois et attaque la crête.

De nombreuses pertes sont à déplorer parmi lesquelles le chef de bataillon Pavans de Ceccaty (qui repose toujours à Esternay aujourd’hui).

Le 12 septembre, arrivée à Reims, le 23, la 8e cie est en ligne près de Pontavert au bois des Buttes.

Le 2e bataillon est commandé par le chef de bataillon Rouvin.

Les pertes sont très nombreuses dans ce secteur agité sous les forts bombardements, les hommes souffrent !

Les bataillons alternent 1ère ligne et mise en réserve.

Le capitaine Vidal, de retour de blessure, prend le commandement de la 8e cie dans le bois de Beaumarais.

Les soldats bien fatigués sont relevés le 11 décembre.

Le 27, ils embarquent à Cuperly pour débarquer à Ste-Menehould et rejoignent Vienne le Château où le canon tonne fort.

Nous sommes en Argonne au bois de la Gruerie ! Secteur effroyable par la dureté des combats et… le froid !

La 8e cie n’est pas épargnée, elle subit une attaque de plein fouet et s’en tire tout juste avant d’attaquer à la grenade. Les soldats sont épuisés après avoir combattu dans l’eau et sans manger.

Relevé, le régiment part à St-Rémy sur Bussy pour un repos bien mérité, le 12 janvier 1915, René est nommé adjudant.

Le 16 février, en repos à Somme-Tourbe, le régiment se dirige vers Mesnil les Hurlus pour la 1ère bataille de Champagne.

Dans des conditions dantesques, la 8e cie attaque le 19 et le 20, la progression est lente et très pénible. Elle est relevée le lendemain.

De retour le 1er mars, elle arrive à l’ouvrage du Trapèze. Elle quitte le secteur le 6.

De déplacements en déplacements, le régiment arrive dans la Meuse à Thierville le 2 avril pour se rendre au bois la Dame près de Braquis le 5.

L’attaque est programmée dans la 7 au 8 avril.

Durant cette attaque, René se trouve dans la 5e cie et se distingue ; le 8 mai 1915, il reçoit une rare citation à l’ordre de l’armée :

"Pendant le combat de la nuit du 7 au 8 avril, a entrainé avec la plus grande énergie sa section à l'assaut d'un ouvrage fortifié, lui a fait franchir le premier réseau et l'a maintenu jusqu'au jour sous un feu très violent".

Woevre 4 1915 finale

Carte : en rouge ligne française, le 73e Ri se trouve à droite de la mention 2e DI.

Bois la Dame finale

Braquis : le bois la Dame aujourd'hui.

Après ce fait d’armes au bois la Dame, c’est au bois d’Ailly/Meuse que le régiment arrive.

Le combat est formidable en ce 5 mai, la cie se replie, l’ennemi étant très incisif.

Le 2e bataillon a perdu 9 officiers et 600 hommes durant cette opération !

Le 13 mai, le régiment arrive à Commercy à 14h30 ; René reçoit la médaille militaire épinglée par le lieutenant-colonel Truffert.

Après une période de repos, le régiment effectue son retour au bois de Beaumarais, au bois des Buttes et au Choléra. Il y effectue des travaux de défense.

Le 22 juin, René est évacué pour bronchite puis dirigé vers le dépôt.

Il revient le 21 décembre pour être en ligne le 29 au bois des Buttes où il passe le réveillon.

Janvier 1916 : les échanges d’artilleries sont réguliers jusqu’au 11 février.

Après une période de repos, le régiment est dirigé vers Verdun où il arrive le 25 sous la neige.

Parti du fort de Souville, il arrive dans le ravin des Vignes près de Fleury devant Douaumont.

Le bombardement est très violent de Froideterre à la ferme de Thiaumont, c’est l’enfer de Verdun !

Attaques et contre-attaques se succèdent, les pertes sont considérables.

Le 6 mars, de retour à Verdun, les hommes sont épuisés et à bout de nerf.

Ils embarquent à Verdun pour débarquer à Epernay le 1er avril.

Le 13 avril, arrivée à Verneuil dans l’Aisne, le château a été bombardé depuis quelques temps ; le 16, la 5e cie est à Beaulne, les bombardements sont fréquents de part et d’autre durant les mois de mai et de juin.

verneuil chateau finale

Le château de Verneuil en 2012.

Le 2e bataillon est enfin relevé à Moussy le 5 juillet et le 24, il arrive à Ville en Tardenois.

Le 30, René quitte le régiment.

Passé au 42e RI, il passe l’année 1917 au front et termine la guerre au 23e RI.

Décorations : médaille militaire, croix de guerre avec palme, médaille de la victoire, médaille commémorative.

Je remercie Joël, son petit-fils, de son bon coeur pour avoir partagé ses documents.

 

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