Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Béthune- les 73e RI - 273e RI - le 6e RIT
Archives
23 octobre 2021

Soldat Emile Quenon 73e RI

Emile Quénon est né le 22 mai 1887 dans le hameau des Brebis à Mazingarbe, il est issu d'une famille de mineurs belge. A la déclaration de guerre, il habite Liévin (Hameau de Calonne) et y exerce le métier de houilleur.

Ayant fait ses classes au 154e RI de Lérouville, il rejoint à Hesdin le 3 août 1914 le 2e bataillon du 73e RI. Il est affecté comme soldat de 2e classe à la 7e compagnie commandée par le capitaine Fatrez.

Quénon Emile 73 RI b

Dès le 5 août, le bataillon se met en marche et franchit la frontière belge le 13.  Le 15 août, il connaît son baptême du feu à Dinant lorsque les allemands bombardent les positions du régiment.

A partir du 16 août, le 2e bataillon est chargé de défendre le pont ferroviaire d’Anseremme au sud de Dinant. La 7e compagnie de Quénon installe et défend une barricade sur le pont.

Dans la nuit du 22, les allemands lancent 2 assauts en direction de ce pont, assauts repoussés par la compagnie qui compte 6 blessés.

Le 23 août, se repliant devant l'avance allemande le régiment entame une longue marche vers la France jusque Sains-Richaumont ou il s'arrête le 29 afin de prendre part à la bataille de Guise.

Guise 29 août soir b

Le lendemain, le bataillon participe à l'attaque de la localité de Puisieux, se tenant au sud du village prêt à le déborder par l’ouest. A 8h, des échanges de tirs avec l’ennemi ont lieu. C'est probablement à ce moment-là que disparaît Emile Quénon.

puisieux ferme de champfleury b

Porté disparu le 30 août, personne ne sait si Emile Quénon est mort ou prisonnier et son destin ne sera connu de l'armée et de sa famille qu'à la fin du conflit.

Ce sont finalement des articles de presse relatant un procès de conseil de guerre qui nous en donne quelques détails.

Ainsi, au moment de sa disparition, Émile Quénon a été blessé et capturé par les allemands qui l'ont évacué vers la Belgique. Mais Emile réussi à s'évader et tente de revenir vers le front qu'il ne peut plus franchir.

Dès lors, il se cache dans le village de Bucilly (Aisne) avec la complicité de quelques habitants mais suite à une dénonciation, il doit partir se réfugier dans les bois alentours.

En août 1915, il est dénoncé aux allemands par une de leur informatrice. Capturé puis jugé sommairement par un tribunal allemand, il est condamné à mort.

C'est à Landouzy la Ville que le 1er septembre 1915 à 5h du matin, Emile Quénon meurt fusillé par les allemands.

A l'automne 1918 une enquête de l'armée aboutit à l'arrestation en février 1919 de la dénonciatrice qui sera d'abord condamné à mort pour intelligence avec l'ennemi par un conseil de guerre réuni à Grenoble mais sa peine sera ramenée à 5 ans de prison après la révision du procès.

Merci à Philippe Guedes pour le récit et le portrait.

 

 

Publicité
Commentaires
Béthune- les 73e RI - 273e RI - le 6e RIT
Publicité
Béthune- les 73e RI - 273e RI - le 6e RIT
Publicité